L’identité humaine en question
Notes pour le cours sur « L’Être humain » : L’identité humaine en question (CLIQUEZ ICI).
© 2023 Patrice Létourneau
(Sujets liés : Anthropologie – Philosophie – Humanisation – Déshumanisation – Identité)
Notes pour le cours sur « L’Être humain » : L’identité humaine en question (CLIQUEZ ICI).
© 2023 Patrice Létourneau
(Sujets liés : Anthropologie – Philosophie – Humanisation – Déshumanisation – Identité)
S’interroger sur les conceptions de l’être humain revient à se demander ce qui fait l’humanité de celui-ci – ce qui est humanisant, ou à l’inverse déshumanisant. Ce ne peut donc pas être que descriptif : cela fait nécessairement intervenir des jugements d’interprétation et de valeur.
Mais quel doit en être le guide ? Qu’est-ce qui s’est révélé comme fondement(s) dans l’histoire humaine ? Qu’en penser ? Voilà quelques questions au cœur du cours de philosophie que je donne cet hiver 2022.
En complément, j’ai construit un site avec quelques ressources (en développement) que l’on peut consulter à cette adresse : identitehumaine.patriceletourneau.org
Pour les personnes que les cours de philosophie en ligne intéressent, je partage le lien vers le site de cours que j’ai conçu et réalisé pour mes étudiants de cet automne 2020 en Éthique, et qui est librement accessible à toutes et à tous. Les raisons de cette mise à disponibilité ouverte à tous et à toutes sont mentionnées sur ledit site (dans la section « À propos »).
Voici le lien vers le site d’enseignement/apprentissage « Éthique & Justice » :
Pour en garder une trace ici, voici la nomination attribuée le 5 juin 2020 par le Cégep de Trois-Rivières :
« Une nomination a été attribuée à Patrice Létourneau, membre enseignant de philosophie pour ses actions à faire vivre les valeurs du cégep lors de la Semaine de la philosophie. »
Voir aussi : la Mention d’honneur qui m’a été attribuée pour mon enseignement.
Pour mes étudiants et étudiantes du cours d’Éthique de la session d’hiver 2020 au Cégep de Trois-Rivières : dans ce contexte particulièrement exceptionnel et précipité de confinement et d’urgence sanitaire due à la pandémie de coronavirus (Covid-19), vous trouverez ci-dessous des capsules vidéos synthétisant l’essentiel des éléments en complément des notes de cours pour passer au travers du reste de cette session inédite du Cégep.
Mars 2020 | À titre de président du Comité web du Département de Philosophie du Cégep de Trois-Rivières, j’ai travaillé à la conception et à la mise en œuvre d’une refonte complète du site de ressources philosophiques PhiloTR ( philosophie.cegeptr.qc.ca ).
Peintre à Aix-en-Provence, Paul Cézanne interrogeait la vision. Selon lui, « peindre signifie penser avec son pinceau. » Son souhait était de joindre les acquis du mouvement réaliste et de l’impressionnisme. D’offrir une exemplification de la rencontre possible de ces pôles. Cette rencontre ne constituerait cependant pas un point de vue absolu – ses diverses périodes le manifestant d’ailleurs. Dans sa période médiane, on peut voir dans ses natures mortes l’expression du mouvement du regard.
Considérons un exemple :
Paul Cézanne, Nature morte au panier de fruits, 1888-1890, huile sur toile, 64 x 80 cm, œuvre au Musée d’Orsay, à Paris.
SOURCE : The Yorck Project: 10.000 Meisterwerke der Malerei. DVD-ROM, 2002. ISBN 3936122202. Reproduction de l’œuvre mise sous Licence de documentation libre GNU et rendue disponible sur Wikimedia Commons. Voir l’autorisation.
Au premier coup d’œil, on peut être porté à n’y voir que des fruits, un panier, des objets… et se demander quel intérêt il peut bien y avoir à peindre ce genre de truc. On en viendrait finalement à se demander pourquoi donc Cézanne a bien pu déclarer ceci :
« Tenez, ce que je n’ai pas encore pu atteindre, ce que je sens que je n’atteindrai jamais dans la figure, dans le portrait, je l’ai peut-être touché là… dans ces natures mortes… Je me suis scrupuleusement conformé à l’objet… J’ai copié… Celle-là, tenez. Il y a des mois de travail dessus. Des pleurs, des rires, des grincements de dents. » (Cézanne à Joachim Gasquet).
C’est que l’intérêt d’une toile comme celle ci-dessus ne tient pas vraiment dans son sujet de représentation (une nature morte), mais plutôt dans ce que la manière de représenter rend visible. Et qu’est-ce qui est rendu visible ? Dans le présent exemple, c’est le mouvement du regard. Ce mouvement du regard apparaît si on fixe notre attention sur l’un des centres d’organisation que Cézanne fait advenir dans sa toile. Par exemple, en fixant l’espace, en haut de la nappe, entre le pot de gingembre et le panier de fruits. Ou encore, l’espace au bas de la chaise, à la gauche du haut du panier, près du triangle verdâtre.
Lorsqu’on regarde ces points, l’organisation des objets semble parfaitement cohérente. Mais si on analyse la composition, on se rendra compte que Cézanne a intégré pour ce faire des angles de vue qui sont incompatibles entre eux. Par exemple, le bas du panier de fruits est peint vu de gauche, mais l’anse du même panier est peinte vue de droite. Surprenant, non ? Lorsqu’on l’analyse, la toile est remplie de ces « déformations cohérentes ». Mais – et c’est là la force de Cézanne – lorsque notre regard se promène aux endroits voulus, ces déformations et « incompatibilités » sont imperceptibles.
Ceci offre une représentation peinte suggérant le mouvement du regard. Qu’est-ce à dire ? Si on fixe un objet autour de soi, ou un point particulier de la pièce où l’on est, le point fixé devient le centre où s’organise le reste des éléments dans notre champ perceptif. Cette organisation pourra être illustrée, par exemple, avec l’emploi d’un point de fuite. Mais à l’instant même où le regard est en mouvement, il n’y a pas encore de point de fuite à partir duquel tout s’organiserait. Pendant que notre regard se promène (pour faire l’exercice, on peut promener notre regard tout en marchant, ça devient plus évident), il n’y a alors rien comme un point de fuite qui soit présent. Dans la Nature morte au panier de fruits ci-dessus, c’est ce que Cézanne rend visible : le moment où des objets surgissent à notre regard et où on a l’impression que notre vision transperce l’espace, avant même qu’un « point de fuite » ne se soit encore organisé.
Bien sûr, il n’en est pas toujours ainsi chez Cézanne. Dans sa dernière période, où il réalise une centaine d’œuvres (huiles et aquarelles) de la montagne Sainte-Victoire, c’est plutôt le caractère « naissant » des choses qui le préoccupe…
Paul Cézanne, La Montagne Sainte-Victoire, vue des Lauves, 1902-1904, huile sur toile, 70 x 92 cm, œuvre au Philadelphia Museum of Art, à Philadelphie.
SOURCE : The Yorck Project: 10.000 Meisterwerke der Malerei. DVD-ROM, 2002. ISBN 3936122202. Reproduction de l’œuvre mise sous Licence de documentation libre GNU et rendue disponible sur Wikimedia Commons. Voir l’autorisation.
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->Pour aller plus loin : Patrice Létourneau, Le phénomène de l’expression artistique, (exemplification avec Paul Cézanne au chapitre 3), Québec, Éditions Nota bene, 2005.
Le Cégep de Trois-Rivières a fait publier dans le quotidien le Nouvelliste du jeudi 23 mars 2017 (p. 41) une pleine page sur le dynamisme de la philosophie à notre institution — et l’activité annuelle de sa Semaine de la philosophie.
On peut cliquer ici pour lire la numérisation PDF (fichier de 11 MO) de cette page.
Ou encore, consulter cette numérisation en JPEG :
Afin d’en garder une trace, je me permets de reproduire ici le message publié là à propos de la mention d’honneur que le Cégep de Trois-Rivières m’a décernée le 18 août 2015 :
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«À l’occasion de la rentrée scolaire du mois d’août 2015, le cégep de Trois-Rivières a décerné une mention d’honneur à Patrice Létourneau, professeur et coordonnateur du département de Philosophie.
Voici l’extrait de cette mention d’honneur, tel que cela figure dans le Rapport annuel 2015-2016 présenté par le Cégep à la Ministre de l’Enseignement supérieur.
« Chaque année, le Collège souligne le travail exceptionnel de professeures et professeurs en leur remettant une mention d’honneur pour l’excellence de leur travail. Les lauréats ont tous été sélectionnés à la suite de recommandations de la part de leurs collègues. Que ce soit en raison de leur expertise, de leur sociabilité ou de leur accomplissement, ces derniers sont des atouts importants pour l’établissement. Félicitations à ceux et celles qui se sont distingués par leur implication dans la vie du cégep, leur engagement pédagogique, leur professionnalisme et leur volonté de dépassement.
[…]
Patrice Létourneau
Coordonnateur au département de Philosophie, monsieur Létourneau mène toujours ses projets à terme. Il s’investit totalement, sans compter les heures données au département. Grâce à lui, les projets prennent plus d’envergure et la philosophie a meilleure presse auprès de notre communauté. C’est un professeur compétent et pourvu d’un grand humaniste. C’est un coordonnateur dévoué et toujours présent pour répondre aux questions et demandes de ses pairs. »
(Source : Rapport annuel 2015-2016 du Cégep de Trois-Rivières, pages 34-35.)»
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( PDF : Mention d’honneur – Patrice Létourneau )
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VOIR AUSSI : la nomination attribuée à Patrice Létourneau au Gala Reconnaissance 2020 du Cégep de Trois-Rivières.
Allocution amicale de Patrice Létourneau en l’honneur de Pierre Lemay
prononcée à l’occasion de sa prise de retraite
(puis mise en ligne sur PhiloTR – ISSN 1927-4211)
Le vendredi 23 mai 2014
Au Moulin seigneurial de Pointe-du-Lac
Cher Pierre,
Chers collègues,
Chers retraités,
Chers enfants de Pierre,
Chers amis,
Voici venu le moment d’une nouvelle étape dans ta vie Pierre, après avoir enseigné la philosophie au Cégep de Trois-Rivières depuis 1977 – c’est-à-dire depuis 37 ans. Et comme je sais que tu apprécies les statistiques, j’ai fait une évaluation rapide : ça représente plus de 11000 étudiants que tu as initiés à la vie des idées au cours de toutes ces années ! Plus de 11000 ! Au-delà de la statistique, je me demandais comment me représenter un tel nombre. Je n’ai pas vraiment trouvé, sauf que… Pierre, réalises-tu que même les donneurs de sperme n’ont pas une incidence sur autant de vies ! Tu es le Starbuck de l’enseignement !
En me préparant pour cette allocution, j’ai réalisé que j’aurais beaucoup à dire. Aussi, pour faire un clin d’œil au passé départemental dans lequel tu as évolué, je me permettrai de reprendre la formule de l’un de tes anciens coordonnateurs, Marcel Gibeault, en disant que «je serai bref». Ce qui signifie, si j’ai bien compris, que ça sera long.
Il y a plus d’un an, s’enclenchait la préparation de la 6e édition du colloque Une cité pour l’Homme, qui a pour thème cette année «La cité et les arts». L’esprit de cet événement, dont je fais partie du comité organisateur, est de faire des liens entre la réflexion et la réalité concrète des arts, en mettant en contact des gens d’horizons divers. Ça débute demain le 2 juin 2010.
Par ailleurs, je dois dire que je suis particulièrement heureux d’avoir pu y réunir ce panel de brillantes et rayonnantes femmes, à l’occasion d’une table ronde que j’ai organisée et qui aura lieu vendredi, sur la valeur et la mise en valeur de l’œuvre d’art :
– Catherine-Eve Gadoury (chroniqueuse en arts et culture à Radio-Canada, à VOX TV (Québec) et au magazine d’art contemporain Punctum) ;
– Josette Trépanier (artiste du secteur de l’estampe, commissaire d’expositions, membre de jurys et professeure au département des arts de l’UQTR) ; et
– Véronique Leduc (maîtrise en philosophie esthétique et collaboratrice de la Société canadienne d’esthétique).
Bien hâte aussi à la performance coordonnée par Mylène Gervais, à laquelle participeront huit étudiantes en arts !
Mon Blog/Carnet existe depuis janvier 2005. Les propos des articles qui précèdent janvier 2018 sont à distinguer de ceux à partir de janvier 2018, qui procèdent d’une nouvelle orientation.
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