Enseignement


Je suis enseignant au Département de Philosophie du Cégep de Trois-Rivières, au Québec, depuis 2005.

Outre des travaux de recherche en phénoménologie et herméneutique, j’ai une expertise en philosophie des sciences et épistémologie, qui se combinent à une vingtaine d’années d’enseignement-recherche dans les domaines ci-dessous.

Table des matières des cours que j'enseigne au Cégep (cliquez dans la liste pour vous rendre à la description)

L’Être humain (4PH1)

Cours de 45 heures.

Obligatoire pour tous les programmes d’études au Cégep.

Cours d’analyse comparative avec étude critique.

Anthropologies, ontologie, humanisation, identité humaine.

J’ai complètement reconstruit ce cours à la session d’Hiver 2022, avec un accent sur la mise en question comparative des rapports entre « identité humaine » et orientations d’humanisation.

Voir le site initié à l’Hiver 2022 en complément pour ce cours : identitehumaine.patriceletourneau.org 

Et, surtout, les Notes de cours : « L’identité humaine en question » (.pdf de 182 pages ; version mise à jour pour la session Hiver 2025).

Je donne régulièrement ce cours. On peut se référer aux Notes de cours pour le parcours de réflexion.

Éthique, justice et philosophie politique (4PHP)

Cours de 45 heures.

Obligatoire pour tous les programmes d’études au Cégep.

Pour plus de détails, voir le site d’enseignement (avec Plan de cours et Capsules vidéo de cours) que j’ai initialement développé lors du contexte « hors murs »  de 2020 : ethiqueetjustice.patriceletourneau.org

Cours d’analyse applicative avec étude critique.

Éthique, justice, outils d’analyse, perspectives sur l’environnement et les animaux, enjeux liés aux technologies, enjeux des horizons posthumanistes/transhumanistes, philosophie politique et économique, philosophie et droits.

Je donne régulièrement ce cours en présentiel (le site ethiqueetjustice.org est complémentaire).


La vérité de la science : Philosophie des sciences, Épistémologie et Interaction avec la culture (032C)

Cours de 45 heures.

Cours intégré au programme d’études en Histoire et civilisation (700.B0)

J’ai donné ce cours de l’automne 2009 à l’automne 2014 inclusivement.

Les fils conducteurs de ce cours :

« Il s’agit de chercher à ressaisir le sens au-delà du fait, de tenter de comprendre l’avènement au-delà de l’événement. Dans cette perspective, l’étudiant sera amené à porter un regard critique sur les assises des compréhensions de la vérité de la science, et en retour, à examiner de quelle manière ces compréhensions de la vérité de la science influencent la compréhension que nous avons de nous-mêmes et de notre rapport au monde environnant. »

Mon plan de cours :

1) Notions de base sur la science, ses territoires et ses limites

1-a) Les types de jugements sur la réalité 

1-b) La science et le scientisme

1-c) La science, la dystopie et l’utopie : rêver en noir et blanc ?

1-d) La science et la religion 

Les litiges d’intérêts : exemple de l’Homme de Kennewick.

1-e) La science et la philosophie

1-f) La science et la technologie

2) La «méthode scientifique» est-elle un mythe ?

2-a) Est-ce qu’il y a une «méthode scientifique» par-delà ou en deçà des domaines scientifiques ?

2-b) Aspects philosophiques de la méthode scientifique

– Clarifications sur le cas des mathématiques et de la logique formelle.  [Cf.  le cours «Mathématica»].

– Considérations à propos de 3 feuillets de réalité se superposant : distinction entre (1) la réalité du fait/événement, (2) la réalité de la perception du fait/événement (possibilité que chaque perception stylise) et (3) la réalité de l’explication du fait/événement.

– Considérations sur la «vérité des faits» et la «vérité des explications».

– Postulats en sciences.  (Remarques sur les propriétés émergentes.)

2-c) Le réductionnisme en science : ses grandeurs et ses misères

2-d) L’analyse causale : gérer une complexité multifactorielle

– Distinction entre «causes nécessaires» et «causes suffisantes».

– Distinction entre «causes immédiates» et «causes lointaines».

– Prédisposition, contrainte et cause active – Permettre, empêcher et causer.

2-e) La science sans expérience ?

– La place de l’approche expérimentale en sciences.

– Le critère de «Réfutabilité» (falsifiability) énoncé par Karl Popper.

– La méthode comparative.

– Hypothèses, prédictions, postdictions.  Exemple de «l’âge de la terre».

2-f) L’esprit critique : 3 outils et 2 règles de conduite de l’esprit critique (pas seulement en science)

Les 3 outils :

– La flèche du fardeau de la preuve.

– Le «Rasoir d’Occam» (ou le principe de parcimonie) et le potentiel biais cognitif qu’il peut engendrer.

– La balance de Carl Sagan.

Les 2 règles de conduite :

– Se méfier de son propre désir de croire en une théorie.

– S’incliner humblement devant les faits (la validation des faits, avant leurs explications).

3) Science, Être humain et culture

3-a) Sciences de la Nature, sciences humaines et sciences sociales : y a-t-il des «sciences dures» et des «sciences molles» ?

3-b) Divisions disciplinaires : cloisons mentales ? 

– Exemple dans les «sciences du comportement» : biologie, biochimie et neurobiologie, éthologie et psychologie, phénoménologie et neurophénoménologie, origines du DSM (et débats autour du DSM-V), etc.

3-c) L’Humain : le défi de l’analysant analysé

– Prise en considération des défis et écueils tant du déterminisme que de l’indéterminisme pour la science.

3-d) La science : discours sur ce monde et dans ce monde

– Paradigme à décortiquer : analyse du contexte d’émergence de la cybernétique (Cf travaux de la sociologue Céline Lafontaine) et des «sciences cognitives» au 20siècle.

3-e) Trois grands types de positions sur les rapports entre les divers domaines des sciences :

– Perspective de continuité entre les sciences de la Nature et les sciences humaines et sociales.  Dans cette perspective, deux sous-catégories : une catégorie où l’on considère qu’il n’y a qu’une science, mais avec des domaines complémentaires aux méthodes parfois divergentes (ex. la position de Cyrille Barrette), et une catégorie où l’on considère qu’il n’y a qu’une science, impliquant un «paradigme» dominant  (ex. le paradigme «cybernétique» se prêtant à un ensemble de «sciences cognitives»).

– Perspective de discontinuité entre les sciences de la Nature et les sciences humaines et sociales.  Tentatives s’appuyant sur une distinction fondamentale entre «expliquer des causes» et «comprendre des motivations».

– Perspective de rupture avec l’idéal d’impartialité/objectivité, débouchant sur des visions sociopolitiques de la valeur des sciences (humaines et sociales), que certains qualifient de «relativismes postmodernes» ou de «subjectivismes politiquement motivés».

3-f) Les Cultural Studies et les Cultural Wars

– Origines et justifications des Cultural Studies : aspects théoriques et aspects historiques.  Hybridations et transdisciplinarité.

– Décennie 1960 : Richard Hoggard, fondateur en 1964 du Center for Contemporary Cultural Studies en Grande-Bretagne.

– Herbert Marcuse et la «New Left» (un tournant culturel plutôt qu’économique de la «libération»).

– Décennie 1970 : Développements aux États-Unis avec des apports de la French Théorie.  La réception et l’interprétation étasunienne des thèses de Derrida, Deleuze et Foucault.

– Élargissement et internationalisation. Gender StudiesWomen StudiesPostcolonial StudiesMedia StudiesVisual Studies, etc.

– Une diversité complexe de positions et d’attitudes : comprendre et expliquer, sensibiliser, promouvoir et militer.

3-g) Le conflit autour de l’idéal d’impartialité/objectivité en science : à rejeter en tant que mythe ou à maintenir en tant qu’idéal ?  

– Exemple à décortiquer : le pamphlet publié en 1989 par l’American Council of Learned Societies (rédigé par six importants départements en sciences humaines aux États-Unis) vs le pamphlet de réplique publié en 1993 dans Daedalus, intitulé «Rationality and Realism. What is at Stake ?» (rédigé par John R. Searle, Pr. à la University of California, Berkeley).

3-h) Science, dérives hyperrelativistes, impostures et canulars

– Un Doctorat en sociologie décerné en 2001 par l’Université Paris V pour un plaidoyer en faveur de l’astrologie : polémique autour de la teneur de la thèse de doctorat de Germaine Teissier (alias l’astrologue Elizabeth Teissier) ; thèse sous la direction du Pr. Michel Maffesoli, reçue avec mention «Très honorable» par un jury universitaire en avril 2001.

– «L’affaire Sokal» : le pseudo article scientifique d’Alan Sokal publié en 1996 dans Social Text (no 46-47, printemps-été 1996 ; revue publiée par la Duke University) et son article publié dans Lingua Franca (mai-juin 1996) pour lever le voile sur son canular.  Le débat autour des «impostures intellectuelles» en sciences humaines et sociales que dénoncent Alan Sokal et Jean Bricmont.

– «L’affaire Bogdanov» : la science théorique comme non-sens spéculatif ?  Suites et débats ; la position de Roman Jackiw (professeur au Center for Theoretical Physics du MIT, membre du jury de la thèse de doctorat en physique théorique d’Igor Bogdanov) : la physique théorique moderne ramenée à une esthétique ?

3-i) Le pragmatisme est-il une solution ?  

– Pragmatisme technoscientifique ?

– Pragmatisme sociopolitique en sciences humaines et sociales ?

– Retour sur les trois grands types de positions sur les rapports entre les divers domaines des sciences.

4) Des «sciences» de la culture sont-elles véritablement possibles ?  

Philosophie et rationalité (4PH0) | Philosophie dans l’Antiquité et dans l’Empire romain

Cours de 60 heures.

Obligatoire pour tous les programmes d’études au Cégep.

Je donne régulièrement ce cours.

Éléments de contenus et compétences développées dans ce cours :

CONNAISSANCES HISTORIQUES :

– Contexte sociohistorique des 6e et 5e siècles avant Jésus-Christ, du développement du commerce autour de la mer Méditerranée et des influences sur la naissance de la philosophie. Impacts sur la naissance de la philosophie et impacts de la naissance de la philosophie ; à la recherche d’un fondement à la connaissance.

– Contexte sociohistorique de l’avènement de la démocratie directe à Athènes au 6e siècle avant Jésus-Christ, jusqu’au 4e siècle avant Jésus-Christ. La politique et l’éducation ; l’exercice de la démocratie directe. Impacts sur les questionnements philosophiques : valeur, vérité, vertus, justice et opinion.

– Contexte sociohistorique de la période hellénistique, de la formation et du développement de l’Empire romainde l’an 27 avant Jésus-Christ à l’an 476 après Jésus-Christ. L’étendue de l’Empire romain sur les continents, la perte de l’autonomie politique des Cités-États. Grandeur technique de la civilisation, dépouillement moral de la civilisation ; dureté et violence des régimes de vie. Les fruits de la conquête romaine, la perte des repères identitaires et la mise à l’avant d’une vision cosmopolite du monde. Impacts sur les intérêts philosophiques : bonheur, identité et arts de vivre.

CONNAISSANCES PHILOSOPHIQUES :

– Naissance de la philosophie et présocratiques ; Pythagore ; les philosophes de la ville de Milet, les philosophes de la ville d’Élée (Parménide, Zénon), Héraclite d’Éphèse ; le conflit éléatique et l’impasse des critères de permanence et de changement.

– Le débat sur les jugements de valeur et d’interprétation : vérité ou opinion ?

– Philosophes et courants philosophiques : Les philosophes de Milet, les philosophes d’Élée, Héraclite d’Éphèse, Protagoras et les sophistes, Socrate, Platon, l’hédonisme et l’épicurisme, Épicure, Lucrèce, le stoïcisme, Épictète, Marc Aurèle, Sénèque.

– Thèmes et débats philosophiques : la question de la Vérité, l’influence affective, éducative et historique sur les interprétations, la justice et les fondements de la démocratie, justice et démagogie en politique, la question du bonheur et les arts de vivre, valeurs et opinions, vertus, la vérité face aux jugements de valeurs et d’interprétation.

COMPÉTENCES DÉVELOPPÉES :

– Distinguer le discours philosophique des autres types de discours sur la réalité.

– Discerner les types de jugement.

– Méthode professionnelle de lecture et d’analyse de textes.

– Conceptualisation et analyse conceptuelle.

– Problématisation.

– Identifier les conséquences fondamentales qui découlent d’une question philosophique ou d’une prise de position.

– Évaluer les arguments qui soutiennent une question philosophique ou une prise de position.

– Traiter d’une question philosophique – et argumentation rigoureuse sur des questions philosophiques.

– Discernement de la contribution de philosophes de la tradition gréco-latine au traitement de questions philosophiques – et de l’intérêt actuel de leurs contributions au traitement de ces questions.

– Discernement de la contribution de philosophes de la tradition gréco-latine à la civilisation occidentale – et de l’intérêt actuel de leurs contributions.


La sexualité repensée (305-340)

Cours de 45 heures.

Cours complémentaire en philosophie au Cégep.

J’ai enseigné ce cours qu’une seule session, à deux groupes, à l’automne 2006.

Analyse de conceptions et de leurs présupposés, liées à la sexualité : 

– Fondements et critiques du naturalisme des « gènes égoïstes » d’Arthur Schopenhauer à sa reprise avec Richard Dawkins.

– Fondements et critiques de l’existentialisme sartrien.

– Fondements et critiques des Gender Studies.

– Féminisme existentialiste, féminisme essentialiste, féminisme différentialiste, féminisme structuraliste, féminisme intersectoriel.

Mention d’honneur en enseignement

Mon employeur depuis 2005, le Cégep de Trois-Rivières, m’a décerné en 2015 une Mention d’honneur pour mon « engagement dans l’enseignement, dans l’apprentissage des élèves, dans le développement et la réalisation d’un projet pédagogique innovateur » (détails) et pour ma coordination en collégialité du Département.