Enseignement


J’enseigne la philosophie au Cégep de Trois-Rivières, au Québec, depuis 2005.

Outre une qualification en philosophie contemporaine, phénoménologie et herméneutique, j’ai une expertise d’enseignement en philosophie des sciences et épistémologie, ainsi qu’en philosophie de l’Antiquité grecque et dans l’Empire romain, en plus de compétences en analyse conceptuelle et histoire de la philosophie.

Table des matières de mes cours enseignés au Cégep
Philosophie et rationalité (4PH0) | Philosophie dans l’Antiquité et dans l’Empire romain

Cours de 60 heures.

Obligatoire pour tous les programmes d’études au Cégep.

Je donne régulièrement ce cours.

Éléments de contenus et compétences développées dans ce cours :

CONNAISSANCES HISTORIQUES :

– Contexte sociohistorique des 6e et 5e siècles avant Jésus-Christ, du développement du commerce autour de la mer Méditerranée et des influences sur la naissance de la philosophie. Impacts sur la naissance de la philosophie et impacts de la naissance de la philosophie ; à la recherche d’un fondement à la connaissance.

– Contexte sociohistorique de l’avènement de la démocratie directe à Athènes au 6e siècle avant Jésus-Christ, jusqu’au 4e siècle avant Jésus-Christ. La politique et l’éducation ; l’exercice de la démocratie directe. Impacts sur les questionnements philosophiques : valeur, vérité, vertus, justice et opinion.

– Contexte sociohistorique de la période hellénistique, de la formation et du développement de l’Empire romainde l’an 27 avant Jésus-Christ à l’an 476 après Jésus-Christ. L’étendue de l’Empire romain sur les continents, la perte de l’autonomie politique des Cités-États. Grandeur technique de la civilisation, dépouillement moral de la civilisation ; dureté et violence des régimes de vie. Les fruits de la conquête romaine, la perte des repères identitaires et la mise à l’avant d’une vision cosmopolite du monde. Impacts sur les intérêts philosophiques : bonheur, identité et arts de vivre.

            CONNAISSANCES PHILOSOPHIQUES :

– Naissance de la philosophie et présocratiques ; Pythagore ; les philosophes de la ville de Milet, les philosophes de la ville d’Élée (Parménide, Zénon), Héraclite d’Éphèse ; le conflit éléatique et l’impasse des critères de permanence et de changement.

– Le débat sur les jugements de valeur et d’interprétation : vérité ou opinion ?

– Philosophes et courants philosophiques : Les philosophes de Milet, les philosophes d’Élée, Héraclite d’Éphèse, Protagoras et les sophistes, Socrate, Platon, l’hédonisme et l’épicurisme, Épicure, Lucrèce, le stoïcisme, Épictète, Marc Aurèle, Sénèque.

– Thèmes et débats philosophiques : la question de la Vérité, l’influence affective, éducative et historique sur les interprétations, la justice et les fondements de la démocratie, justice et démagogie en politique, la question du bonheur et les arts de vivre, valeurs et opinions, vertus, la vérité face aux jugements de valeurs et d’interprétation.

            COMPÉTENCES DÉVELOPPÉES :

– Distinguer le discours philosophique des autres types de discours sur la réalité.

– Discerner les types de jugement.

– Méthode professionnelle de lecture et d’analyse de textes.

– Conceptualisation et analyse conceptuelle.

– Problématisation.

– Identifier les conséquences fondamentales qui découlent d’une question philosophique ou d’une prise de position.

– Évaluer les arguments qui soutiennent une question philosophique ou une prise de position.

– Traiter d’une question philosophique – et argumentation rigoureuse sur des questions philosophiques.

– Discernement de la contribution de philosophes de la tradition gréco-latine au traitement de questions philosophiques – et de l’intérêt actuel de leurs contributions au traitement de ces questions.

– Discernement de la contribution de philosophes de la tradition gréco-latine à la civilisation occidentale – et de l’intérêt actuel de leurs contributions.


L’Être humain (4PH1)

Cours de 45 heures.

Obligatoire pour tous les programmes d’études au Cégep.

Voir le site que j’ai développé à l’Hiver 2022 en complément pour ce cours : identitehumaine.patriceletourneau.org 

J’ai complètement reconstruit ce cours à la session d’Hiver 2022 ; je donne régulièrement ce cours.

– Articulation globale : examiner, caractériser, situer, discerner, discuter des deux tendances fondamentales : 50% conceptions théistes, 50% conceptions athéistes.

– L’être humain face à la mort ; le sens de l’existence/aventure humaine.

– Deux perspectives transcendantes et deux perspectives athées :

       L’anthropologie biblique (filiation au Moyen-Orient vers toutes les nations) : l’imago dei

       Friedrich Nietzsche (Allemand) : nihilisme et athéisme

       Jean-Paul Sartre (Français) : l’existentialisme athée

       Jacques Lavigne (Québécois) : l’inquiétude humaine et la transcendance théiste

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– Éléments du Plan de (par)cours :

       Quelle est « l’humanité » de l’humanité ? 

o   Qu’est-ce qui fait l’humanité de l’être humain ?

o   Qui sommes-nous ? Quelle est l’identité humaine ?

o   Qu’est-ce qui doit être éduqué, élevé ? 

La raison ? Les sentiments ? Les pulsions ? Le cœur, c’est-à-dire l’être tout entier ?

       Liberté/Déterminisme : paradoxe et irréductibilité de la question de l’identité humaine.

o   Sciences pures et sciences humaines.

o   L’irréductible paradoxe de la nécessité de la liberté et du déterminisme pour les sciences humaines.

o   Le paradoxe d’Alvin Plantinga : l’autoréfutation de la simple combinaison de l’argument évolutionniste avec le naturalisme philosophique.

       Éléments de panorama : quête et déroutes sur l’identité humaine.

o   Cf. JACQUES, Daniel D., La mesure de l’Homme, Montréal, Éditions Boréal, 2012, 720 pages.

o   Cf. TAYLOR, Charles, L’âge séculier, Montréal, Éditions Boréal, 2011, 1344 pages.

       Survol de repères historiques : l’être humain dans le temps.

o   Le raffinement précédant la philosophie.

o   Philosophie dans l’Antiquité grecque.

o   Christ.

o   Déclin et chute de l’Empire romain.

o   Le Premier Moyen-Âge (Ve au XIe siècles) = le haut Moyen-Âge.

o   Le Second Moyen-Âge (XIIe au XVIe siècles) = le bas Moyen-Âge.

o   La Renaissance / La Réforme.

o   La Modernité.

o   Traits du 19e siècle.

o   Traits du 20e siècle.

o   Traits du début du 21e siècle.

  

La conception biblique de l’être humain : l’être humain comme imago dei altérée.

 

       1) Perspective adoptée pour saisir la conception chrétienne de l’être humain (l’anthropologie biblique) :

– Pour comprendre la vision chrétienne de l’être humain, on ne peut pas simplement se référer à l’histoire du christianisme (qui peut contenir des dérivations). Il faut se référer à l’énoncé de ses fondements : la Bible.

– Aborder la Bible : il faut y aller avec prudence pour écouter ce que le texte dit plutôt que d’y projeter nos jugements : Romains 9.20-21 ; Ésaïe 55.8-9.

– Survol de ce qu’est la Bible. 

– « Biblos » veut dire : les livres ; c’est la forme plurielle (les livres ; peut-être même dans le sens de « bibliothèque »). 

– Composé de 66 livres écrits par divers auteurs sur 1400 ans ; 

– livres composés en hébreu, araméen et grec ; 

– charnière entre Ancien (TaNaK) et Nouveau Testament avec continuité & discontinuité ;

– révélation graduelle (la fin éclaire le commencement) ; 

– diversité de styles/genres littéraires (narratifs historiques, poésie, métaphores, paraboles, prose épistolaire (lettres), textes prophétiques, loi, généalogies, biographies, etc.) ; 

– intertextualité très grande ; 

– Écriture qui éclaire l’Écriture ; 

– etc.

                        – Le canon et les apocryphes.

– Quelques types d’approches : exégèse, théologie biblique, théologie systématique, théologie historique.

 

       2) Vocabulaire

                        – Cœur 

                        – Être intérieur / Être extérieur

– Chair : ce terme couvre un très grand champ lexical ; souvent, cela désigne l’être humain dans sa nature déchue, mais ce n’est pas toujours le cas (l’usage est très variable selon les contextes).

– L’homme « naturel » : l’être humain après la chute (sans Dieu).

– Israël / l’Église / Corps du Christ

– La « colère de Dieu » : l’expression désigne la justice de Dieu (et non pas une émotion).

– La notion de péché : « rater la cible » ; c’est d’abord une révolte/rébellion contre Dieu et sa Parole (ex. : se faire le juge de ce qu’il y a à retenir de la Parole de Dieu).

– Trinité : Un seul Dieu en Trois. La Trinité n’est pas un polythéisme.

– *Noms de Dieu : les divers noms de Dieu dans l’A.T. mettent en lumière certains de ses attributs (ce n’est pas une collection de textes disparates).

– La foi : « Ce mot nous vient du latin fides qui avait une signification proche de notre mot « confiance ». Or, il est évident que la confiance peut être basée sur des faits. » (Peter Williams, Les Évangiles sont-ils fiables ?, page 11).

– La justification (par la Croix ; terme juridique).

– La sanctification (note sur la question de traduction entre latin/grec qui a un temps occasionné des confusions entre catholiques et protestants au sein de la famille chrétienne, sur ce point).

– etc.

 

       3) Le grand récit biblique (horizon général dans lequel s’insère l’anthropologie biblique)

                        – Création.

                        – Chute / Rébellion / Promesse qui accompagne la chute.

                                   – Analyse de Genèse 2, Genèse 3 et début de Genèse 4.

                        – Exil / Errance / Un peuple-lignée / Dévoilement progressif.

                                   – Déluge / « second commencement ».

                                   – Abraham et Sara.

                                   – Loi via Moïse (les 10 Paroles ; le décalogue).

                                   – Époque des juges.

– Rois / Le roi David.

– Prophètes.

– Rédemption.

– Particularités des Évangiles.

– Particularité des apôtres.

– Christòs (en grec) = Christ = Mashia’h (en hébreu) = Messie = Oint (celui qui est oint, qui est mis à part).

– Jésus-Christ : Roi, Prophète, Prêtre.

– Jésus-Christ : accomplissement et intertextualité.

– Jésus-Christ : des fonctions réservées à Dieu lui-même (pardon des péchés, etc.).

– Trinité (L’Éternel est un…).

– La Croix : Justice de Dieu et Amour de Dieu.

            – Les conditions d’une double substitution pénale.

*(Objet de la foi ; double substitution pénale ; une inversion unique par rapport à toutes les autres religions.)

– Sous la Loi, la motivation est la crainte ou la conservation de soi ; sous Christ, la motivation est la renonciation à soi.

– Le scandale de la Croix.

– La justice imputée, et non pas infusée.

            – Le langage juridique.

– Processus de sanctification.

            – Le « déjà – pas encore ».

– Analyse de Marc 15.29-47.

– Note sur la suite : les Actes des apôtres.

                        – Nouvelle création (Retour du Shalom).

(Réunion harmonieuse du « ciel » et de la « terre » ; résurrection pour la vie éternelle ou résurrection pour la damnation éternelle.)

 

       4) Récit historique ou mythe fondateur ?

                        – Négocier ce que l’on retient de la Parole comme en Genèse ?

– Fonctions des miracles dans les textes.

– Datation des textes : lettre de Paul ; le passage en 1 Corinthiens 15.3-7 (écrit en 54 ou 55) inclut la référence au credo connu dans l’Église naissante et remontant dans une fourchette de 2 à 5 ans après la Croix. Les Actes datent de tout au plus l’an 62, la biographie par Marc date d’au maximum l’an 60, etc.

– Cf. Peter Williams*, Les Évangiles sont-ils fiables ?, Lyon, Éditions Clé, 2020, 155 pages.

*Peter J. Williams « est le directeur de Tyndale House à Cambridge. Il a obtenu sa maîtrise et son doctorat en philologie à l’Université Cambridge où il a étudié les langues anciennes ».

– Cf. Lee Strobel, Jésus l’enquête, Nîmes, Éditions Vida, 2001/2018, 310 pages.

 

– Paul : si Christ n’est pas ressuscité…

(Analyse de : 1 Corinthiens 15.1-22)

*Cette lettre de Paul aux Corinthiens est datée de l’an 54 ou 55 (« lors de son séjour à Éphèse, durant son troisième voyage missionnaire, quelque 4 ou 5 ans après la fondation de l’Église de Corinthe. » ; les versets 3-7 reprennent le credo connu 2 à 5 ans après les événements de la Croix).

– Jésus-Christ comme pierre angulaire de la confiance en les autres textes : sources et critères historiques.

                        – Le trilemme énoncé par C.S. Lewis :

                                   – Soit c’est un menteur / imposteur (c’est-à-dire un être sournois).

                                   – Soit c’est un malade / psychopathe.

                                   – Soit c’est Dieu.

                                               *Impossible modération (analyse pp. 58-62 Tim Keller).

– Débats d’universitaires contemporains : 

– Gary Habermas vs Anthony Flew ; 

– John Lennox vs Richard Dawkins ; 

– William Lane Craig ;

– Peter Williams ; 

– James White ;

– Nabeel Qureshi ;

– etc.

 

       5) Survol historique (après le N.T.) :

                        – Note géohistorique : rappel que l’origine n’est pas occidentale.

– Histoire en bref du développement (Conciles, Crédos, pré-réformes, Réforme, etc.).

– Le rapport entre philosophie et théologie – sur 17 siècles, la majeure partie de l’histoire de la philosophie (survol).

                        – Dénominations et contributions à la tolérance religieuse.

                        – Contributions à la sécularisation.

 

       6) L’anthropologie biblique

                        A) Caractéristiques AVANT la chute vs APRÈS la chute :

                                   – Homme et Femme créés à l’image de Dieu.

                                               – Qu’est-ce qu’être créé à l’image de Dieu ?

– Apports et limites de la position structurelle (Irénée, Thomas d’Aquin et Jean Calvin) / la capacité à raisonner et à exercer de la créativité.

– Apports et limites de la position relationnelle (Karl Barth et Emil Brunner) / relations à la fois sur l’axe vertical et sur l’axe horizontal.

– Apports et limites de la position fonctionnelle (Leonard Verduin et D. J. A. Cline) / intendance et représentation.

– Apports distinctifs avec l’exégèse et la théologie biblique (MG) : Genèse 1 présente un Dieu qui donne pour le bien des autres / cette image de Dieu en l’être humain se trouve en ‘iysh (homme) et ‘ishshâh (femme).

            – Et le contre-exemple en Genèse 3.

– Être humain créé en dépendance.

– Être humain : le seul à qui Dieu adresse la Parole en Genèse 2 (Dignité, complicité).

– Être humain créé pour adorer (adoration comme caractéristique au cœur de son identité).

– APRÈS : l’adoration demeure centrale, mais elle se tourne vers tout sauf le Dieu de la Bible : soi-même, les passions, le travail, les loisirs, l’amour charnel, l’environnement ou la création (plutôt que le Créateur), des idoles, les rêves, etc.

– Être humain : aptitudes exceptionnelles de communication et être d’interprétation (et la question des référents).

– Le rapport à la glorification (et retour sur la tendance à adorer).

– Le centre du cœur / la gouverne du cœur ; et les répercussions sur la conduite relationnelle.

– Être humain créé pour être en relation / être de relation et de communauté.

                                   – L’importance capitale du corps (ce n’est pas la prison de l’âme).

– La sagesse (avant) et la folie de la sagesse (après).

 

                        B) Éléments de la Grâce rédemptrice.

                                   – Mourir à ses désirs.

– Sous la Loi, la motivation est la crainte ou la conservation de soi ; sous Christ, la motivation est la reconnaissance.

– La saine relation avec autrui.

 

                        C) Rôles homme/femme.

– Égalité en dignité et en valeur devant Dieu.

– Complémentarité dans les rôles.

– Ce que la complémentarité des rôles n’est PAS.

                                   – Ce que la complémentarité des rôles est.

                                               – Imputabilité de l’homme (Genèse 3.9).

– Éléments de complémentarité.

– Amour et Respect.

– Analyse de textes clés.

                                   – La corde à 3 brins / mariage / Christ et l’Église.

                                   – Amour et Respect.

– Analyse retour Genèse 2 et 3.

 

D) Note sur la tension entre « liberté » et « déterminisme » (Responsabilité humaine et Souveraineté de Dieu).

 

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 La perspective de Friedrich Nietzsche : le nihilisme et la perception de l’être humain comme totalité de forces vitales.

       Le 19e siècle : éléments de contextualisation.

       Données biographiques sur Friedrich Nietzsche (philosophe allemand).

       Indications sur l’influence de Nietzsche.

       1er volet : Nietzsche et l’état de la civilisation occidentale.

o   Trait sociologique : le nihilisme (définition et étendue).

§  Le nihilisme comme atmosphère affectif (avant d’être une théorie ou une thèse).

o   Trois tâches de « diagnostic » que Nietzsche veut se donner face au nihilisme :

§  (1) découvrir les sources du nihilisme ;

§  (2) dégager les différentes formes de nihilisme ;

§  (3) voir à quelles conditions on peut (ou pas) dépasser le nihilisme

 

o   (1) Sources du nihilisme.

o   (2) Les différents types de nihilisme :

§  Le nihilisme incomplet.

·      Les substitutions idolâtres de l’époque selon Nietzsche : Science, Progrès, Histoire, Évolution (en tant que métaphysique).

§  Le nihilisme achevé (qui prend deux formes).

·      La résignation : le nihilisme passif.

·      La révolte : le nihilisme actif.

o   (3) Les conditions pour dépasser le nihilisme.

o   Les étapes (selon Nietzsche) vers le renversement des valeurs.

 

       2e volet : Nietzsche et sa perspective d’un désenchantement de l’être humain.

o   Préambule :

§  L’écriture de Nietzsche et la contrefaçon d’une « Bonne nouvelle » sans « Bonne nouvelle ». 

·      L’imitation occultant le Salut.

·      « Suivre un chemin, et non un contenu d’enseignement » : un duplicata en falsifiant/retranchant de sa source originale « la vérité » et « la vie ».

§  La réclamation nietzschéenne d’antéchrist et l’imitation/contrefaçon chez Nietzsche des sources classiques en y retranchant la possibilité de Rédemption.

§  L’idolâtrie du « moi » comme souverain des forces vitales.

o   L’approche de Nietzsche pour délimiter l’identité humaine.

o   Regard critique sur le « je pense, je suis » énoncé par Descartes.

o   L’être humain comme être multiple.

o   L’être humain, un animal raisonnable ?

o   L’inachèvement comme trait caractéristique de l’être humain selon Nietzsche.

o   « L’Homme du ressentiment » et le « Surhumain ».

o   La spiritualisation des instincts et le refus des fins ultimes.

o   Le surpassement de soi-même par soi-même malgré l’absence de volonté libre ?

o   Retour : l’idolâtrie du « moi » comme souverain des forces vitales ?

       L’influence de Nietzsche sur les conceptions ultérieures/contemporaines.

       Évaluation critique de la perspective de Friedrich Nietzsche (et de ses avatars).

       Note sur la tension entre « liberté » et « déterminisme ».

 

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La perspective de Jean-Paul Sartre : l’existentialisme athée, la perception de l’être humain comme libre projet, et la liberté comme indice d’une imperfection radicale.

       Le 20e siècle : éléments de contextualisation (accents sur l’Europe).

       Données biographiques sur Jean-Paul Sartre (philosophe français).

       Indications sur l’influence de Sartre.

 

       L’existentialisme et ses racines.

       Trois prémisses de base (non démontrées) chez Sartre :

o   Croyance ferme que « L’existence précède l’essence ».

o   « Foi » en une liberté ontologique (même par-delà les prédispositions) de construire notre « essence » identitaire.

o   Conviction en l’athéisme.

       Une définition perpétuelle de soi.

o   L’être humain « condamné à perpétuité » à la liberté.

o   Cinq éléments de facticité selon Sartre :

§  Notre place.

§  Nos entours.

§  Notre prochain (Autrui).

§  Notre passé.

§  Notre mort.

o   L’organicité du corps ?

o   La mauvaise foi.

§  Être ce que l’on n’est pas ; ne pas être ce que l’on est. 

§  L’inévitable mauvaise foi lorsque l’on affirme que l’existence précède l’essence et que l’on nie qu’une essence ou des finalités peuvent précéder l’existence.

§  Le source de la mauvaise foi dans la conception sartrienne : la liberté ontologique qui rend intenable l’authenticité.

§  Les trois manières de sombrer dans la mauvaise foi, selon Sartre :

·      Choix – et double tableau.

·      Responsabilité – et facticité.

·      Transparence – rapport à la continuité dans le temps.

§  L’insoluble rapport entre authenticité et mauvaise foi dans la conception existentialiste athée de l’être humain.

o   La liberté humaine : une bénédiction et un fardeau.

o   Les relations avec les autres, selon Sartre (et l’existentialisme athée) :

§  Notre prochain qui nous « chosifie » (et vice versa).

§  L’inévitable culpabilité.

§  « L’enfer, c’est les autres » (Sartre).

§  Les deux attitudes fondamentales dans la conception existentialiste :

·      Un pseudo « amour » qui tend vers le « masochisme » dans la définition de soi.

·      Une indifférence ou un désir qui tendent tous les deux vers le « sadisme » dans la définition de soi.

§  Le perpétuel ballotement entre ces deux attitudes fondamentales dans l’optique d’un pur existentialisme athée.

§  Le refus d’une « corde à trois brins » et ses implications.

 

       L’influence de Sartre sur les conceptions ultérieures/contemporaines.

o   Note sur la French Theory (Foucault, Derrida et al.).

o   Note sur le développement des Gender’s Studies dans les départements de littérature aux États-Unis lorsque ceux-ci furent en surembauche.

§  Cf. François Cusset, French Theory. Foucault, Derrida, Deleuze & Cie et les mutations de la vie intellectuelle aux États-Unis, Paris, Éditions La Découverte/Poche, 2005 (2003), 373 pages.

       Évaluation critique de la perspective de l’existentialisme athée (Sartre et ses avatars).

       Note sur la tension entre « liberté » et « déterminisme ».

 

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La perspective de Jacques Lavigne : L’Inquiétude humaine comme révélateur de l’identité humaine (et condition d’avènement de l’identité profonde à l’entrée dans sa maturité).

       Le 20e siècle : éléments de contextualisation (accents sur l’Amérique).

       Données biographiques sur Jacques Lavigne (philosophe québécois).

       Indications sur l’influence de Lavigne.

 

       La question de « l’inquiétude humaine » : son universalité et ses fondements.

       L’inquiétude humaine comme condition de l’avènement spirituel.

o   Inquiétude humaine, avènement spirituel et identité profonde.

       Fuite et évitement de l’inquiétude humaine.

o   Fuite dans le divertissement (analysé par Pascal en considérant « la misère de l’homme sans Dieu »).

o   Le « on », analysé par Heidegger. On se fond dans l’informe, on s’abandonne à tout le monde, c’est-à-dire à personne. L’attitude dans les « lieux communs » ; parler sans penser et sans ressentir.

o   Ce que Lavigne nomme la « société des parasites de l’esprit », celle qui « est curieuse, non comme un savant, mais comme celui qui a peur de ne pas être au courant ». C’est le phénomène du FOMO – Fear of missing out, la peur de manquer quelque chose. Cette attitude cherche un écran à la vie ordinaire, et non une lumière pour celle-ci.

 

       Arrière-plan : la formation de la vie consciente.

       Récusation de l’opposition entre le corps et l’esprit.

o   Tant les conceptions idéalistes que matérialistes « font l’unité de l’homme mais en le privant de son aliment : la réalité extérieure. » En imbriquant organiquement corps et esprit, Lavigne rejoint le christianisme, où Dieu a décrété bon son incarnation dans la chair.

       Sensations, affectivité, pensées.

o   La dynamique organique, de la naissance à l’âge adulte.

       Le développement du langage.

o   Langage et vie organique.

o   Trois facteurs tissant le langage.

       Pour « penser en soi-même il faut se parler soi-même ».

o   Langage et pensée.

o   Contingence et universalité.

 

       Retour à la question de l’inquiétude humaine. 

       Face à l’inquiétude : prise de conscience de notre inachèvement, et les tentatives de dépasser notre inachèvement.

o   Tentatives pour dépasser l’inachèvement (pour transcender l’inquiétude) : apports et limites.

§  La science.

§  L’art.

§  Le politique.

       Persistance de l’inachèvement (même avec la combinaison des diverses optiques de la science, de l’art et du politique).

       Inachèvement, inquiétude humaine et conditions d’avènement de l’identité profonde.

       L’inachèvement et Ecclésiate 3.11.

o   Ecclésiate 3.11.

o   Conclusion de Lavigne, dans L’Inquiétude humaine, sur Jean 1.12-13.

       La « vie spirituelle ».

o   Le choix, selon Lavigne, entre la Paix de l’achèvement, ou les illusions de fuite, ou le néant.

 

       Évaluation critique de la perspective de Jacques Lavigne.

       Note sur la tension entre « liberté » et « déterminisme ».

       Note sur les rapports entre philosophie et théologie.

       Tableau de ressemblances et différences entre les conceptions de l’être humain.

Éthique, justice et philosophie politique (4PHP)

Cours de 45 heures.

Obligatoire pour tous les programmes d’études au Cégep.

Voir le site d’enseignement et d’apprentissages que j’ai développé pour ce cours dans le contexte « hors murs » de 2020 : ethiqueetjustice.patriceletourneau.org

Je donne régulièrement ce cours.

Éléments de compétence développés dans ce cours :

– Dégager la dimension éthique de l’action dans ses aspects personnels, sociaux et politiques.

– Cerner quelques théories philosophiques, éthiques et politiques.

– Appliquer des théories philosophiques, éthiques et politiques à des situations actuelles, choisies notamment dans le champ d’études de la personne en formation.

– Développer un positionnement critique.

Éléments de connaissances au plan de cours :

– Notions de base : morale, éthique, déontologie, droit/juridique, politique.

– Nécessité de distinguer l’éthique du juridique : étude de 4 cas types.

– Charybde et Scylla : les pièges opposés de l’hyperrelativisme et du scientisme.

– Trois courants de fond structurant la pensée philosophique occidentale en éthique : les approches téléologiques, les approches déontologiques et les approches des vertus.

– Les étapes du développement du jugement moral, dans la foulée des travaux du psychologue cognitiviste Lawrence Kohlberg.

– L’utilitarisme (Jeremy Bentham, John Stuart Mill, Peter Singer).

– Survol de champs d’application avec débats :

 

– L’Éthique animaleLa Libération animale (Peter Singer) et le Droit des animaux.

– L’Éthique de l’environnement et les débats/controverses entre :

– la perspective utilitariste,

 la perspective de la Deep Ecology (Arne Næss),

 la perspective du Wilderness et du biocentrisme,

 la perspective de la primauté/responsabilité de l’Humain sur la nature (Francis Schaeffer),

– le rapport sphère privée vs sphère publique dans les questions d’éthique de l’environnement et d’éthique animale,

 etc.

 

– Kant et la morale du devoir.

– La Théorie de la justice de John Rawls.

– Débats autour de la Théorie de la justice de Rawls :

– Droits individuels vs droits collectifs : John Rawls vs Charles Taylor ; cas de la loi 101.

– Rawls vs les libertariens (Robert Nozick) : la justice distributive, l’aide aux défavorisés et la question du « mérite ».

– À qui revient le « mérite » quand on fait avec ce que la naissance et les circonstances de vie nous ont donné ?

– Peut-on séparer l’éthique et la politique des conceptions sur la « nature humaine » ?

– Quelle est la « juste part » en économie ?

– Est-il malsain de séparer le Juste du Bien ?

– L’unité du Juste, du Bien et de l’Avantageux chez Socrate.

– Comment les mots orientent les débats ?

– Est-ce que le choix de la « neutralité » est vraiment neutre ?

– Est-ce qu’obliger à mettre entre parenthèses des conceptions substantielles du Bien est une juste exclusion ?


La vérité de la science : Philosophie des sciences, Épistémologie et Interaction avec la culture (032C)

Cours de 45 heures.

Cours intégré au programme d’études en Histoire et civilisation (700.B0)

J’ai donné ce cours de l’automne 2009 à l’automne 2014 inclusivement.

Les fils conducteurs de ce cours :

« Il s’agit de chercher à ressaisir le sens au-delà du fait, de tenter de comprendre l’avènement au-delà de l’événement. Dans cette perspective, l’étudiant sera amené à porter un regard critique sur les assises des compréhensions de la vérité de la science, et en retour, à examiner de quelle manière ces compréhensions de la vérité de la science influencent la compréhension que nous avons de nous-mêmes et de notre rapport au monde environnant. »

Mon plan de cours :

1) Notions de base sur la science, ses territoires et ses limites

1-a) Les types de jugements sur la réalité 

1-b) La science et le scientisme

– La confusion entre ce qui est (le fait) et ce qui se doit d’être ou mérite d’être (la valeur).  Le piège du mot « normal » : ne pas confondre « fréquence de récurrence » (fait) et « acceptabilité » (valeur).  Exemple tiré de dérives en sociobiologie.

1-c) La science, la dystopie et l’utopie : rêver en noir et blanc ?

– Remarques générales sur l’apparition de la dystopie : pourquoi après avoir voulu rêver le meilleur veut-on rêver le pire ?

– La science et l’imagination du «pire» dans la recherche d’une société «idéale» : les dystopies technoscientifiques.  Exemples dans le cinéma de science-fiction (ex. Orange mécanique (1971), Bienvenue à Gattaca (1998), Minority Report (2002), etc.) et en littérature (ex. Nous autres (1920) d’Eugène Zamiatine, Le meilleur des mondes (1932) d’Aldous Huxley, 1984 (1948) de George Orwell, etc.).

– La science et l’imagination du «meilleur» : les utopies technoscientifiques.  Exemples des utopies posthumanistes de «L’Homme nouveau» (décennie 1930 : les arts face aux sciences de la vie, le politique et la montée en Europe des fascismes portés par l’idéologie de l’Homme nouveau) jusqu’aux utopies posthumanistes du «Nouvel Homme nouveau» (époque actuelle ; Cf. enquête et ouvrage d’Antoine Robitaille).

 

1-d) La science et la religion 

– Croire et modéliser théoriquement.

– La science et l’agnosticisme.

– Les litiges d’intérêts entre science et religion : exemple de l’Homme de Kennewick.

– La question de la « foi perceptive » et la question du « cerveau dans une cuve ».

– La question d’un « Principe Premier ».

– Les limites des connaissances scientifiques.

– Les problèmes de compatibilité entre hard evolution et naturalisme.

– Les problèmes de cohérence dans l’organisation des connaissances scientifiques : pourquoi quelque chose plutôt que rien ? ; comment d’un «rien» peut venir de la matière ? ; comment concilier l’idée d’un «pur chaos» engendrant des «lois de la nature» avec l’idée «d’immuabilité des lois de la nature» ? Etc.

 

1-e) La science et la philosophie

– Éthique

– Théories de la connaissance, philosophie des sciences et épistémologie.

 

1-f) La science et la technologie

– Confusions à éviter entre «sciences pures» et «sciences appliquées», entre science et savoir-faire.

2) La «méthode scientifique» est-elle un mythe ?

2-a) Est-ce qu’il y a une «méthode scientifique» par-delà ou en deçà des domaines scientifiques ?

                        – Clarification de la question.

2-b) Aspects philosophiques de la méthode scientifique

– Conviction que l’on peut comprendre le monde avec notre raison et conviction qu’il existe une réalité indépendante de nous-mêmes et de nos perceptions.

– Clarifications sur le cas des mathématiques et de la logique formelle.  [Cf  le cours «Mathématica»].

– Considérations à propos de 3 feuillets de réalité se superposant : distinction entre (1) la réalité du fait/événement, (2) la réalité de la perception du fait/événement (possibilité que chaque perception stylise) et (3) la réalité de l’explication du fait/événement.

– Considérations sur la «vérité des faits» et la «vérité des explications».

– Postulat matérialiste en sciences.  (Remarques sur les propriétés émergentes.)

2-c) Le réductionnisme en science : ses grandeurs et ses misères

– Explications.

2-d) L’analyse causale : gérer une complexité multifactorielle

– Distinction entre «causes nécessaires» et «causes suffisantes»

– Distinction entre «causes immédiates» et «causes lointaines»

– Prédisposition, contrainte et cause active – Permettre, empêcher et causer

2-e) La science sans expérience ?

– La place de l’approche expérimentale en sciences

– Le critère de «Réfutabilité» (falsifiability) énoncé par Karl Popper

– La méthode comparative

– Hypothèses, prédictions, postdictions.  Exemple de «l’âge de la terre».

 

2-f) L’esprit critique : 3 outils et 2 règles de conduite de l’esprit critique (pas seulement en science)

Les 3 outils :

– La flèche du fardeau de la preuve

– Le «Rasoir d’Occam» (ou le principe de parcimonie) et le potentiel biais cognitif qu’il peut engendrer

– La balance de Carl Sagan

 Les 2 règles de conduite :

– Se méfier de son propre désir de croire en une théorie

– S’incliner humblement devant les faits (la validation des faits, avant leurs explications)

 

3) Science, Être humain et culture

3-a) Sciences de la Nature, sciences humaines et sciences sociales : y a-t-il des «sciences dures» et des «sciences molles» ?

– Horizon des débats, des positions et de leurs implications.

3-b) Divisions disciplinaires : cloisons mentales ?

– L’Humain : sous le regard attentif autant des sciences de la Nature que des sciences humaines et des sciences sociales, ainsi que des «humanities».

– Exemple dans les «sciences du comportement» : biologie, biochimie et neurobiologie, éthologie et psychologie, phénoménologie et neurophénoménologie, origines du DSM (et débats autour du DSM-V), etc.

3-c) L’Humain : le défi de l’analysant analysé

– Prise en considération des défis et écueils tant du déterminisme que de l’indéterminisme pour la science.

 

3-d) La science : discours sur ce monde et dans ce monde

– Limites naturelles, conditions matérielles et technologiques, conditions sociohistoriques, horizons des «allants de soi» («taken for granded») et imprégnations culturelles.

– Paradigme à décortiquer : analyse du contexte d’émergence de la cybernétique (Cf travaux de la sociologue Céline Lafontaine) et des «sciences cognitives» au 20siècle.

 

3-e) Trois grands types de positions sur les rapports entre les divers domaines des sciences :

– Perspective de continuité entre les sciences de la Nature et les sciences humaines et sociales.  Dans cette perspective, deux sous-catégories : une catégorie où l’on considère qu’il n’y a qu’une science, mais avec des domaines complémentaires aux méthodes parfois divergentes (ex. la position de Cyrille Barrette), et une catégorie où l’on considère qu’il n’y a qu’une science, impliquant un «paradigme» dominant  (ex. le paradigme «cybernétique» se prêtant à un ensemble de «sciences cognitives»).

– Perspective de discontinuité entre les sciences de la Nature et les sciences humaines et sociales.  Tentatives s’appuyant sur une distinction fondamentale entre «expliquer des causes» et «comprendre des motivations».

– Perspective de rupture avec l’idéal d’impartialité/objectivité, débouchant sur des visions sociopolitiques de la valeur des sciences (humaines et sociales), que certains qualifient de «relativismes postmodernes» ou de «subjectivismes politiquement motivés».

3-f) Les Cultural Studies et les Cultural Wars

– Origines et justifications des Cultural Studies : aspects théoriques et aspects historiques.  Hybridations et transdisciplinarité.

– Décennie 1960 : Richard Hoggard, fondateur en 1964 du Center for Contemporary Cultural Studies en Grande-Bretagne.

– Herbert Marcuse et la «New Left» (un tournant culturel plutôt qu’économique de la «libération»).

– Décennie 1970 : Développements aux États-Unis avec des apports de la French Théorie.  La réception et l’interprétation étasunienne des thèses de Derrida, Deleuze et Foucault.

– Élargissement et internationalisation. Gender StudiesWomen StudiesPostcolonial StudiesMedia StudiesVisual Studies, etc.

– Une diversité complexe de positions et d’attitudes : comprendre et expliquer, sensibiliser, promouvoir et militer.

3-g) Le conflit autour de l’idéal d’impartialité/objectivité en science : à rejeter en tant que mythe ou à maintenir en tant qu’idéal ?  

– Exemple à décortiquer : le pamphlet publié en 1989 par l’American Council of Learned Societies (rédigé par six importants départements en sciences humaines aux États-Unis) vs le pamphlet de réplique publié en 1993 dans Daedalus, intitulé «Rationality and Realism. What is at Stake ?» (rédigé par John R. Searle, Pr. à la University of California, Berkeley).

3-h) Science, dérives hyperrelativistes, impostures et canulars

– Un Doctorat en sociologie décerné en 2001 par l’Université Paris V pour un plaidoyer en faveur de l’astrologie : polémique autour de la teneur de la thèse de doctorat de Germaine Teissier (alias l’astrologue Elizabeth Teissier) ; thèse sous la direction du Pr. Michel Maffesoli, reçue avec mention «Très honorable» par un jury universitaire en avril 2001.

– «L’affaire Sokal» : le pseudo article scientifique d’Alan Sokal publié en 1996 dans Social Text (no 46-47, printemps-été 1996 ; revue publiée par la Duke University) et son article publié dans Lingua Franca (mai-juin 1996) pour lever le voile sur son canular.  Le débat autour des «impostures intellectuelles» en sciences humaines et sociales que dénoncent Alan Sokal et Jean Bricmont.

– «L’affaire Bogdanov» : la science théorique comme non-sens spéculatif ?  Suites et débats ; la position de Roman Jackiw (professeur au Center for Theoretical Physics du MIT, membre du jury de la thèse de doctorat en physique théorique d’Igor Bogdanov) : la physique théorique moderne ramenée à une esthétique ?

3-i) Le pragmatisme est-il une solution ?  

– Pragmatisme technoscientifique ?

– Pragmatisme sociopolitique en sciences humaines et sociales ?

– Retour sur les trois grands types de positions sur les rapports entre les divers domaines des sciences.

4) Des *sciences* de la culture sont-elles véritablement possibles ?  

La sexualité repensée (305-340)

Cours de 45 heures.

Cours complémentaire en philosophie au Cégep.

J’ai enseigné ce cours qu’une seule session, à deux groupes, à l’automne 2006.

Analyse de conceptions et de leurs présupposés, liées à la sexualité : 

– Fondements et critiques du naturalisme des « gènes égoïstes » d’Arthur Schopenhauer à sa reprise avec Richard Dawkins.

– Fondements et critiques de l’existentialisme sartrien.

– Fondements et critiques des Gender Studies.

– Féminisme existentialiste, féminisme essentialiste, féminisme différentialiste, féminisme structuraliste, féminisme intersectoriel.

Mention d’honneur en enseignement

Mon employeur depuis 2005, le Cégep de Trois-Rivières, m’a décerné en 2015 une Mention d’honneur pour mon « engagement dans l’enseignement, dans l’apprentissage des élèves, dans le développement et la réalisation d’un projet pédagogique innovateur ».