«L’homme de génie est celui qui m’en donne.»
– Paul Valéry, Mauvaises pensées et autres, dans Œuvres II, Paris, Gallimard, «Bibliothèque de la Pléiade», 1960, page 881.
__«On ne sait jamais en quel point, et jusqu’à quel nœud de ses nerfs, quelqu’un est atteint par un mot, – j’entends : insignifiant.
Atteint, – c’est-à-dire : changé. Un mot mûrit brusquement un enfant. Etc.»
– Paul Valéry, Tel quel [Choses tues], dans Œuvres II, Paris, Gallimard, «Bibliothèque de la Pléiade», 1960, page 495.__
«Variations sur Descartes.
Parfois je pense; et parfois, je suis.»
– Paul Valéry, Tel quel [Choses tues], dans Œuvres II, Paris, Gallimard, «Bibliothèque de la Pléiade», 1960, page 500.
Vous me donnez le goût de me mettre à Valéry. Il y a encore celle-ci :
«Le « déterminisme » est la seule manière de se représenter le monde. Et l’indéterminisme, la seule manière d’y exister.»
« Des hommes de génie? Où sont-ils? Où se cachent-ils? » (le cri d’une époque sans génie).
Les mots, devenus creux, n’atteignent plus le coeur de l’homme. Plus personne ne les écoute.
Être? Penser? Avoir suffit à la plupart d’entre-nous.
Gilles G. Jobin,
Cette citation des Cahiers que vous mentionnez est magnifique. Poignante, belle et déchirante. Merci ! Il y a dans les mots de Valéry ce plaisir qu’à chaque (re)lecture, ils semblent différents.
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retour2rop,
Que dire? Sinon, peut-être, pour soi-même, faire siennes certaines saveurs «inactuelles»?