« On vit avec quelques idées familières.  Deux ou trois.  Au hasard des mondes et des hommes rencontrés, on les polit, on les transforme.  Il faut dix ans pour avoir une idée bien à soi – dont on puisse parler. »

– Albert Camus, Noces (Noces suivi de L’été, page 28)

***

« […] Socrate, devant la menace d’une condamnation à mort, ne se reconnaissait nulle autre supériorité que celle-ci : ce qu’il ignorait, il ne croyait pas le savoir. […]  En oubliant cela, nous avons oublié notre virilité. »

– Albert Camus, L’été (Noces suivi de L’été, page 135)